Concernant majoritairement les personnes âgées de plus de 50 ans, on recense chaque année de nouveaux cas de cancer du pancréas. En 2023 par exemple, on dénombre déjà 15 991 nouveaux cas ; 8 323 personnes atteintes de cette pathologie sont des hommes, contre 7 668 pour les femmes. Difficile à diagnostiquer, cette maladie est très souvent prise en charge trop tard. Le cancer du pancréas est de fait la 6ᵉ cause de décès par cancer en France.
1 – Les symptômes
Très fréquemment, le cancer du pancréas commence malheureusement à se développer sans laisser de symptômes apparents. Lorsque le patient commence à ressentir les premiers symptômes, la tumeur est déjà bien présente. Cependant, le premier signe apparent chez le patient est une perte d’appétit et un amaigrissement progressif qui peut l’alerter. Une jaunisse aussi appelée ictère peut aussi apparaître (rendant la peau du patient un peu plus jaune que la normale). Elle est provoquée par une compression de la tumeur par le canal cholédoque qui évacue la bile depuis le foie jusqu’à l’intestin. Cette jaunisse est présente dans la peau, sur les yeux et peut aller jusqu’aux urines.
Un diabète soudain peut aussi mettre en état d’alerte, chez un patient adulte qui n’a jamais eu de problème de diabète. Cela peut aussi se manifester par une aggravation de leur diabète pour ceux qui ont déjà été diagnostiqués. Les douleurs abdominales peuvent aussi être plus fréquentes lorsque ce cancer touche la queue du pancréas. Des nausées et des vomissements, une fatigue intense ou une sensation permanente d’estomac plein peuvent aussi faire partie des symptômes.
En France, seulement 5% des personnes atteintes d’un cancer du pancréas arrivent à survivre cinq ans après leur diagnostic, faisant de ce cancer l’un des plus dangereux. Malgré tout, chez les patients pour lesquels l’ablation complète de la tumeur est possible et associée à un traitement adapté, le taux de survie à cinq ans s’élève à 20%.
2 – Diagnostiquer le Cancer du Pancréas
Après repérage des premiers symptômes, il convient de réaliser une échographie abdominale pour diagnostiquer un éventuel cancer du pancréas. L’examen est indolore pour le patient. Il consiste à observer le pancréas, son aspect et ses éventuelles anomalies avec une sonde à ultrasons. Si jamais la tumeur est détectée ou si les images obtenues ne sont pas suffisantes, un scanner complémentaire est prescrit.
Le scanner ou tomodensitométrie permet de visualiser plus exactement le pancréas et les organes qui l’entourent. Les clichés obtenus donneront le moyen de confirmer (ou non) la présence d’une tumeur, mais aussi de voir sa localisation, sa taille et de poser un diagnostic final. L’examen permet aussi d’observer les organes de l’abdomen afin de récolter toutes les données utiles pour un bilan d’extension de la maladie. Le scanner permettra aussi de savoir s’il est possible de pratiquer une opération sur la tumeur. L’examen dure entre vingt et trente de minutes.
Si le scanner suspecte la présence d’un cancer, plusieurs examens complémentaires seront à réaliser : une imagerie par résonance magnétique apportera des informations précieuses pour détecter notamment une atteinte au foie. Ces données pourront indiquer si la maladie est précoce, avancée ou si elle s’est déjà développée dans d’autres organismes. Elles sont indispensables pour prescrire le traitement le plus approprié au patient.
En conclusion, le cancer du pancréas reste encore compliqué à diagnostiquer avant les premiers symptômes et avant que la tumeur se soit bel et bien développée. De nombreuses recherches sur le sujet sont en cours pour faciliter ce diagnostic.
